OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Les inconnues tunisiennes d’Éric Besson http://owni.fr/2011/06/03/inconnues-tunisiennes-eric-besson-transparence-interet-conflit-gouvernement/ http://owni.fr/2011/06/03/inconnues-tunisiennes-eric-besson-transparence-interet-conflit-gouvernement/#comments Fri, 03 Jun 2011 15:57:42 +0000 Guillaume Dasquié http://owni.fr/?p=66001 Nous avons contrôlé la déclaration d’intérêts de l’ancien ministre de l’immigration Éric Besson. Actuel ministre de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique. Chaque semaine, OWNI vérifie les déclarations d’intérêts des membres de l’Exécutif, après que le chef du gouvernement François Fillon a demandé le 16 mars dernier que ceux-ci se montrent exemplaires sur le sujet.

Comme souvent, la déclaration d’intérêts présente de curieuses absences dans sa rubrique numéro VI, intitulée : « Autres intérêts, notamment familiaux, que le membre du Gouvernement estime souhaitable de signaler ». Sous ce titre, Éric Besson répond : « Néant ». À ses yeux donc, aucun intérêt, en relation avec sa famille, ne mériterait de figurer dans sa déclaration en raison d’éventuelles interactions avec ses activités ministérielles.

Un choix un rien imprudent au regard des affaires que gère sa nouvelle famille, issue des quartiers chics de Tunis. Car le 12 septembre 2009, Éric Besson, 52 ans, est entré de plain-pied dans une grande famille tunisienne, au croisement de la politique et des affaires. Ce jour-là il a épousé une jeune fille de 23 ans, Yasmine Tordjman, arrière-petite-fille d’une épouse d’Habib Bourguiba (le père de la nation), rencontrée quelques mois plus tôt alors qu’elle travaillait à Paris pour le département événementiel d’Euro-RSCG ; auquel Éric Besson avait confié l’organisation d’un colloque.

À Paris, Yasmine comptait d’éminents chaperons. Son papa, Samy Tordjman, homme d’affaires tunisien à la tête d’écuries de courses de chevaux, l’avait confiée au producteur et financier des médias Tarak ben Ammar. Le propre oncle de Yasmine. Avec lequel Éric Besson se trouve donc, de facto, lié par son mariage.

Le parcours de ce magnat de l’audiovisuel (voir ci-dessous un CV signé de Tarak ben Ammar) aurait pu conduire Éric Besson à mentionner cette relation dans sa déclaration d’intérêts. Surtout au regard des illustres partenaires de Tarak Ben Ammar – Berlusconi, Murdoch et Bolloré ; trois hommes connus pour le sens du “décloisonnement” entre business, politique et médias.

À Paris, la jeune Yasmine a également été surveillée et conseillée par sa tante, Héla Béji. Dont le fils, Wassim Béji, dirige une société de production, WY, fondée avec Yannick Bolloré – fils de Vincent et successeur désigné pour toutes les activités médias.

Éric Besson, ministre de l’industrie et de l’économie numérique, aurait dû mettre en évidence l’ensemble de ces éléments au regard des arbitrages qu’il rend, et de leurs impacts économiques.

Bien sûr, ces diverses liaisons familiales ne laissent supposer aucune collusion a priori. Mais c’est précisément l’objet de l’exercice suggéré par le rapport remis au gouvernement visant à prévenir les conflits d’intérêts. En faisant assaut de transparence, les gouvernants démontrent qu’ils n’ont rien à cacher, évitant que telle ou telle décision soit entachée d’un soupçon de favoritisme.


Illustration CC Ophelia Noor

Retrouvez toutes les déclarations d’intérêts décortiquées par OWNI avec le tag Vérification des déclarations d’intérêts

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Le mari caché de Valérie Pécresse http://owni.fr/2011/05/26/le-mari-cache-de-valerie-pecresse/ http://owni.fr/2011/05/26/le-mari-cache-de-valerie-pecresse/#comments Thu, 26 May 2011 21:10:59 +0000 Guillaume Dasquié http://owni.fr/?p=64775 Regard très critique sur la déclaration d’intérêts de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Chaque semaine, OWNI vérifie les déclarations d’intérêts des membres de l’exécutif, mises en ligne le 22 avril. Le chef du gouvernement François Fillon ayant demandé que ses ministres et secrétaires d’État se montrent exemplaires sur ce point.

Problème : le formulaire rempli par Valérie Pécresse se distingue par l’absence de références aux activités de Jérôme Pécresse, son époux depuis 1994. En page 3, dans la rubrique intitulée «Autres intérêts notamment familiaux que le membre du gouvernement estime souhaitable de désigner», il n’apparaît pas.

Après un début d’activité au Crédit Suisse, Jérôme Pécresse, ingénieur des Ponts et Chaussées, a fait l’essentiel de sa carrière au sein du groupe minier Imerys (ex Imetal). Un géant du secteur : 15 000 personnes, 3,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Au siège du groupe à Paris, il occupe depuis 2008 le poste de directeur général délégué. À travers le monde, Jérome Pécresse apparaît également dans d’autres sociétés rattachées aux activités minières du groupe. C’est le cas d’une société Suisse, Timcal, basée dans le canton italophone du Tessin, et que Jérôme Pécresse préside comme le montre cet extrait du registre des sociétés de la Confédération helvétique :


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L’absence de Jérôme Pécresse dans la déclaration d’intérêts étonne encore plus au regard de ses ambitions récentes. Le 1er février dernier, dans une tribune publiée par Les Echos, Jérôme Pécresse appelait à la création en France d’un pôle industriel dédié à la gestion des minerais rares. Suggérant à l’État de fonder un consortium spécialisé sur ce secteur, en s’appuyant sur le groupe français Eramet (spécialisé dans les minerais rares), et sur Areva (actionnaire d’Eramet). Jérôme Pécresse écrivait :

Il est stratégiquement essentiel que la France se dote de tous les moyens et de toutes les structures nécessaires, non seulement pour sécuriser son approvisionnement dans les matières premières minérales qui sont déjà importantes pour notre industrie ou le deviendront, mais également pour jouer un rôle stratégique de premier plan dans cette nouvelle cartographie des ressources mondiales (…) la ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Christine Lagarde, semble consciente de ce besoin (…)

Trois semaines après cette intervention remarquée, la Lettre A (sur abonnement), publication professionnelle consacrée aux réseaux politiques, estimait que l’Agence des participations de l’État (APE), dépendant de Bercy, soutenait une candidature de Jérôme Pécresse à la tête d’un éventuel consortium français spécialisé dans les minerais rares. La Lettre A écrivait :

Jérôme Pécresse (…) mène un intense lobbying pour prendre la tête du futur grand groupe minier français qui pourrait être issu d’une filialisation depuis Areva. Le patron de l’APE, Jean-Dominique Comolli, a récemment informé Patrick Buffet, le président d’Eramet, du soutien qu’il apportait à Jérôme Pécresse. Depuis l’arrivée en juin 2010 de Gilles Michel (ex-patron du FSI) chez Imerys, également comme DG adjoint, Jérôme Pécresse sait qu’il n’a plus aucune chance de devenir le numéro un du leader mondial des minéraux industriels. Candidat malheureux à la direction générale d’Eiffage en décembre, il cherche un autre point de chute.

Ces jeux de pouvoir auraient dû conduire Valérie Pécresse à mentionner les activités de son mari dans sa déclaration d’intérêts. Au moins pour une raison : les activités minières stratégiques en France sont largement sous l’influence de la puissance publique. Le Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies – dépendant du ministère de l’Économie et des Finances – détermine la politique industrielle en ce domaine. En synergie avec les puissants réseaux de l’École des Mines, eux-mêmes en relation étroite avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dirigée par Valérie Pécresse.

Pour sa défense, la ministre évoque la possibilité que les activités de son mari soient répertoriées dans une partie demeurée secrète de sa déclaration d’intérêts. En effet, avant la mise en ligne des déclarations des ministres, le gouvernement a décidé que deux rubriques sur six ne seraient jamais rendues publiques. Remettant en cause la crédibilité de l’exercice. Ces rubriques couvertes par le secret concerneraient notamment les conjoints, c’est-à-dire les personnes susceptibles, par leur proximité, d’être le plus confrontées à des situations de conflits d’intérêts.

Illustrations Flickr Colodio by-nc-sa

Retrouvez les épisodes précédents : Frédéric Lefebvre dissimule ses intérêts, Nathalie Kosciusko-Morizet cachotière sur sa famille et l’intégralité de notre série de vérifications des déclarations d’intérêts des ministres du gouvernement.

Mise à jour, vend. 27 mai 11h40

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Nathalie Kosciusko-Morizet cachotière sur sa famille http://owni.fr/2011/05/20/nathalie-kosciusko-morizet-cachotiere-sur-sa-famille/ http://owni.fr/2011/05/20/nathalie-kosciusko-morizet-cachotiere-sur-sa-famille/#comments Fri, 20 May 2011 13:39:18 +0000 Sylvain Lapoix http://owni.fr/?p=63535 Quand il s’est agi de répondre à la demande de François Fillon formulée le 16 mars de rédiger sa déclaration d’intérêts de ministre, Nathalie Kosciusko-Morizet n’avait guère à s’inquiéter du mélange des genres avec le privé : cette polytechnicienne (promotion 1992) n’a passé que quelques mois dans le privé, chez Alstom, durant l’année 2001, pour un poste de chargée de mission auprès du directeur de la stratégie. Mais, si elle a scrupuleusement rempli les cases correspondants à ses fonctions politiques et publiques antérieures, le « NEANT » reporté dans la section « Autres intérêts, notamment familiaux » semble un peu surestimé vu les carrières de son époux et de son frère.

Un mari capricieux avec les éditeurs et pistonné par l’Elysée chez les agriculteurs

Marié depuis le 19 juillet 2003 à NKM, Jean-Pierre Philippe s’est illustré par bien d’autres fonctions que son statut de professeur au Conservatoire national des arts et métiers de Paris. Il est ainsi titulaire, selon les statuts fondateurs, de 499 parts sur 500 d’une société de conseil aux entreprises nommée Sagitta 01, dont Andrée Tramza (sa mère) possède la 500e part. Laquelle société est domiciliée au 27, rue du docteur Darier, à Longpont-sur-Orge, adresse qu’elle partage avec Guy Malherbe… ancien suppléant de Nathalie Kosciusko-Morizet, ayant pris sa place à l’Assemblée nationale quand elle fut nommée au gouvernement par François Fillon en 2007, et qui y tient sa permanence pour la 4e circonscription des Yvelines.

Selon une enquête de nos confrères de l’Express.fr, c’est depuis un téléphone portable appartenant à cette société que Jean-Pierre Philippe aurait envoyé des SMS menaçants à l’éditeur Marc Grinsztajn en janvier 2010 : travaillant à la publication d’un livre chez Panama, il aurait très mal pris que son contact à la maison d’édition refuse les coupes suggérées par sa ministre de femme, portant notamment sur leur couple ainsi que sur les relations de NKM avec Valérie Pécresse. Trois semaines après s’être brouillé, Jean-Pierre Philippe aurait envoyé un SMS brutal à l’éditeur :

On ne pourra pas dire que vous vous serez bien comporter (sic) Evitez de me croiser au risque que cela tourne mal pour vous.

Après dépôt de plainte et enquête, c’est Jean-Pierre Philippe lui-même qui avait décroché au téléphone incriminé quand les policiers ont recomposé le numéro… puis laissé l’éditeur sans nouvelle et le manuscrit dans un tiroir.

Désormais, c’est à la Caisse centrale de mutualité sociale agricole que Jean-Pierre Philippe sème le malaise. Selon le service politique du Nouvel Observateur, l’Elysée aurait fait du forcing pour imposer sa nomination au poste de directeur général de cet organisme de gestion des caisses de retraites placées sous la tutelle du ministère de l’Agriculture. Peu familier de ce secteur, le mari de NKM aurait été défendu par le président de la CCMSA par un peu convaincant : « un énarque, par définition, ça sait tout faire. »

Le fonds du frère abondé par des organismes publics

Autre personne qui aurait mérité d’apparaître dans la case « Autres intérêts, notamment familiaux », Pierre Kosciusko-Morizet, alias PKM. Si le mandat de président de l’Association de l’économie numérique (Acsel) et le rapport qui lui a été commandé par Eric Besson pour le Conseil national du numérique ne causent guère d’interférence avec les fonctions ministérielles de sa soeur, l’actionnariat de son fonds d’investissement Isai semble plus sujet à caution : selon le site du fonds, la Caisse des dépôts et consignations, par sa société de gestion CDC entreprises, et le Fonds d’investissement stratégique ont abondé le nouveau projet de PKM. Lesquels organismes financiers sont tous deux placés sous l’autorité du Premier ministre, patron de NKM.

Quant à ses réseaux, Nathalie Kosciusko-Morizet ne fait aucune mention de sa participation au think tank « Action durable novatrice », ou ADN, une fondation présidée par Jean-Louis Vullierme, PDG d’Agest France (société informatique) et universitaire. Parmi ses membres, Serge Villepelet, président du cabinet d’audit et de conseil Price Waterhouse Cooper France, Mercedes Erra, présidente exécutive d’EuroRSCG Worldwide, présidente d’Euro RSCG France, Fondatrice de BETC Euro RSCG et directrice générale d’Havas, et l’ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres.


Photo CC Olivier Ezratty.

Retrouvez le premier épisode de notre série, Frédéric Lefebvre dissimule ses intérêts, et l’intégralité de notre série de vérifications des déclarations d’intérêts des ministres du gouvernement.

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Frédéric Lefebvre dissimule ses intérêts http://owni.fr/2011/05/10/frederic-lefebvre-dissimule-ses-interets/ http://owni.fr/2011/05/10/frederic-lefebvre-dissimule-ses-interets/#comments Tue, 10 May 2011 13:34:56 +0000 Guillaume Dasquié http://owni.fr/?p=62102 Chaque semaine, OWNI vérifie les déclarations d’intérêts des membres de l’exécutif. On commence avec Frédéric Lefebvre.

Le chef du gouvernement François Fillon a demandé le 16 mars dernier que ses ministres et secrétaires d’État se montrent exemplaires sur ce point. Une volonté traduite par la mise en ligne le 21 avril de documents supposés présenter tous les intérêts financiers et professionnels des membres du gouvernement.

Au total 30 fichiers PDF, de trois à quatre pages chacun, accessibles sur le portail du gouvernement, mais laissant pour la plupart d’entre eux de nombreux espaces blancs. Premier à passer l’examen de vérification, Frédéric Lefebvre, ancien assistant parlementaire de Nicolas Sarkozy, Secrétaire d’État chargé du commerce, de l’artisanat, des PME, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation. Selon un procès-verbal du 24 janvier 2011, la société de lobbying et de communications PIC Conseil a octroyé 220.000 euros au Secrétaire d’État Frédéric Lefebvre, en contrepartie des parts sociales qu’il détenait jusqu’alors dans cette société.

Au cours des trois dernières années, cette structure juridique, PIC Conseil, a principalement servi d’organe de direction d’un important cabinet de lobbying, Domaines Publics, qui propose aux entreprises, moyennant prestations financières, d’influencer les décideurs publics. Un cabinet également dirigé par Jean-Michel Arnaud, qui cumule – étrangement – cette fonction à la tête de Domaines Publics avec celle de patron de Métro France (la société de journaux gratuits, également détenue par TF1). Or ces liens récents de Frédéric Lefebvre avec l’industrie du lobbying, au croisement de la presse grand public, ne figurent pas dans sa déclaration d’intérêt.

Un oubli d’autant plus étonnant qu’au mois de novembre dernier, Le Monde révélait que le zèle de PIC Conseil avait permis à Frédéric Lefebvre de recevoir 99.800 euros de dividendes au titre de l’année 2009.

Dans le document qu’il a signé, Frédéric Lefebvre a ainsi rempli de manière déloyale la rubrique n° 5, intitulée Responsabilités et activités antérieures du membre du Gouvernement durant les trois dernières années précédant la nomination dans les fonctions ministérielles actuelles. Cette rubrique doit notamment faire apparaître les activités professionnelles et les autres responsabilités (secteur associatif ; participation aux organes dirigeants d’un organisme public ou privé ou d’une société…). Au titre de l’année 2008, Frédéric Lefebvre se contente d’indiquer:

- Conseiller régional Ile-de-France
- Député des Hauts-de-Seine

Cette année-là en réalité Frédéric Lefebvre détenait encore 50 % des parts de PIC Conseil, jusqu’au 28 avril, avant que sa participation ne passe à 49,9 % après une opération financière avec son principal associé, Steven Zunz. Un homme d’affaires également à la tête du cabinet Domaines Publics. Pour s’expliquer sur ses liens avec PIC Conseil, Frédéric Lefebvre avait autrefois déclaré sur LePost.fr:

Il ne faut pas confondre les revenus de placement avec les revenus d’activité (…) Je n’ai jamais envisagé de reprendre une quelconque activité dans l’entreprise que j’ai créée.

Certes, mais si Frédéric Lefebvre a conservé jusqu’à 24 janvier 2011 des parts en nombre aussi élevé dans la société PIC Conseil (jamais moins de 49 %), veillant elle-même au développement du cabinet de lobbying Domaines Publics, c’est que l’actuel secrétaire d’État y trouvait un intérêt. Et ce dernier devrait figurer en bonne place dans la déclaration du même nom.D’autant plus que la cession de part validée à 220 000 euros le 24 janvier dépassera largement ses revenus de secrétaire d’État pour l’année 2011; preuve que depuis 2008 les activités de lobbying de ses entreprises ont prospéré parallèlement à son ascension politique.


Crédits photo: Flickr CC Horia Varlan

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