OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E06! http://owni.fr/2011/02/11/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e06/ http://owni.fr/2011/02/11/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e06/#comments Fri, 11 Feb 2011 07:35:43 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=45936 Bonjour à toutes et tous,

Ici Geoffrey en direct de la soucoupe d’OWNI et je vous souhaite tout d’abord un excellent vendredi à vous ! Le temps de cette chronique, je vous invite à faire le vide et à découvrir… une passionnante vidéo sur des artistes du monde entier qui nous livre leur vision du futur et des technologies, un schéma sur la façon de faire un bon commentaire sur Facebook, une interface signée Nokia avec des petites bubulles, une série d’affiches sur l’Egypte, une application pour trouver les femmes dans la Silicon Valley grâce à leur checkin Foursquare… et pour finir, une Licorne WTF droguée et pleine d’arc-en-ciel ;-)

“Enjoy !” comme disent les jeunes :-)

On commence la semaine avec une vidéo tournée, montée et projetée pour le festival Transmediale 2011 à Berlin, en Allemagne. Cette vidéo répond à certaines questions très importantes sur ce qu’est l’art aujourd’hui. On y découvre ainsi des entretiens avec 13 grands artistes qui parlent de leur métier, de la collaboration aujourd’hui dans le monde de l’art. Une vidéo révélatrice des tendances actuelles de l’art, parfois du design et de la place transversale d’Internet & des technologies dans tout ça :-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Toujours cette semaine, on aura bien rigolé devant ce schéma qui nous fait réfléchir sur les commentaires dans Facebook. Avec Facebook, les conversations sont parfois intimes, les nouvelles sont partagées simultanément et instantanément avec un cercle énorme d’amis, dont la plupart sont parfois même des inconnus. Grâce à ce schéma, vous saurez donc maintenant comment répondre à un nouveau “statut” publié sur Facebook par l”un de vos amis. En théorie, vous ne devriez plus vous tromper ;-)

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J’en ai parlé il y a quelques jours sur mon blog, il s’agit de Nokia qui présente “Nokia Bubbles”, l’interface qui fait des bulles. Nokia continue toujours d’innover par petits bouts malgré son absence réelle sur le marché de l’innovation dans la téléphonie mobile. Allez, on y croit !… ou pas diront certains.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Allez, on passe des technologies au papier avec un ensemble d’affiches et d’images graphiques de la révolution qui se passe en ce moment en Egypte. En France, les affiches de Mai 68 ou d’autres affiches de révoltes et de révolutions plus anciennes sont entrées dans notre culture visuelle. En Egypte, je ne connais pas trop la culture visuelle qui existe autour de l’affiche, mais je sais qu’après les récents évènements, les images de résistance vont prendre une tout autre place. C’est avec plaisir que je redécouvre ainsi, que l’image affichée a toujours un impact fort et important lors de ces moments historiques.

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Dans un tout autre style, je vous présente “Wheretheladies.at”, une application web qui regroupe les “checkins” Foursquare envoyés par des femmes. Cette application iPhone est en réalité une énorme boussole avec une flèche qui pointe dans la direction de ces dames. Très fin non ? L’application vous permet ainsi de voir dans les localités voisines, le nombre de “ladies” qui ont publié leur position sur Foursquare. Actuellement l’application fonctionne uniquement à San Francisco, mais l’équipe travaille d’arracher pied pour la faire fonctionner dans d’autres villes… Arf !

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Vous n’êtes pas sans savoir que les licornes de l’espace sont très à la mode en ce moment, notamment auprès des enfants hippies ou des geeks qui boivent un peu trop de café. On s’en prendra donc plein la vue avec cette vidéo à base de “Marshmallow laser” et d’arc-en-ciel à tous les étages ! Enjoy !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pour finir notre revue de la semaine je vous invite mardi à la Cantine à Paris assister à la conférence sur l’expérience utilisateur et la marque avec Rémy Bourganel, je vous invite également à créer votre propre typographie avec Pilot, si vous êtes également intéressés par les ouvrages historiques, j’ai été particulièrement surpris de voir cet article sur le design pendant le III Reich, et si vous êtes toujours motivés, vous pouvez également m’envoyer vos actualités sur le design, le graphisme, j’en passe, sur mon formulaire de contact ;-)

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Sites de presse magazine: la vitesse contre la qualité http://owni.fr/2010/04/12/sites-de-presse-magazine-la-vitesse-contre-la-qualite/ http://owni.fr/2010/04/12/sites-de-presse-magazine-la-vitesse-contre-la-qualite/#comments Mon, 12 Apr 2010 17:44:07 +0000 Marc Mentré http://owni.fr/?p=12099

Photo CC Flickr Felipe_Barreto

Aujourd’hui, la plupart des groupes de presse en France sont engagés dans une réflexion —et engagent de profondes réformes— sur l’organisation de leurs rédactions. Celles-ci doivent-elles être « bimédia », la rédaction « papier » doit-elle alimenter le site web et dans ce cas dans quelles conditions ? Qui doit avoir le final cut ? Est-ce la rédaction en chef du papier, celle du web, ou encore une rédaction en chef arbitre ? Quelle place doit avoir le secrétariat de rédaction ? Etc. Autant de questions étudiées dans une enquête inédite réalisée par la Columbia Journalism Review, et publiée en mars 2010.

Menée par sondage (auquel répondirent 665 journalistes ou responsables de rédaction), cette étude ne concerne pas les quotidiens, mais exclusivement, comme son titre l’indique, les « Magazines and Their Web Sites » américains [l'enquête ici - Pdf - payant: 25 $].

L’un des principaux enseignements de l’enquête est la profondeur du « gouffre », selon le mot de l’une des personnes interviewées, qui existe encore entre les journalistes « papier » et ceux du web. « Tous les jours, on répète à chaque employé ‘soyez au service de vos fans, soyez au service de vos fans, soyez au service de vos fans‘, jusqu’à ce qu’ils en soient imprégnés », explique un ancien rédacteur en chef du site d’EPSN. Les journalistes « papier » ne peuvent pas se retrouver dans ce type de propos, expliquent Victor Navasky et Evan Lerner, dans leur article d’analyse, Tangled Web, publié dans la Columbia Journalism Review.

En fait, expliquent-ils, les gens du web, même « s’ils ne favorisent pas toujours  la vitesse [c'est la règle du jeu sur le web, insistent les deux auteurs] sur la précision ou l’élégance du style, l’intègrent en fait dans l’équation, et ils le font d’une manière qui tend à saper les standards journalistiques traditionnels ». À l’inverse, les journalistes « papier » regardent le site « comme un produit inférieur », et considèrent parfois les gens du web « comme des citoyens de seconde-classe ».

Une position qui ne pourra guère être tenue longtemps, car maintenant de plus en plus de contenus sont d’abord développés pour le site avant d’être réutilisés par le magazine papier.

Voici les 6 points principaux :

1 – La qualité de l’information est dégradée sur le web

Le principal est le plus spectaculaire enseignement de l’étude est sans doute la diminution de la qualité de la production. Dit autrement, l’information sur les sites web est moins vérifiée [moins "fact-checkée"], moins éditée qu’elle ne l’est sur le papier, ce quelle que soit la taille du site web et du magazine et que le site soit rentable ou non.

Certes, on peut se féliciter que 89% des sites (de magazine) étudiés aient adopté un système d’édition [a contrario, 11% n'en ont pas], mais si 41% ont la même procédure d’édition pour le papier et le web, près de la moitié (48%) des groupes de presse a adopté un système moins rigoureux pour le web que pour le papier.

Ce premier résultat doit être affiné : il apparaît que ce sont les sites « importants » —c’est-à-dire ayant plus de 50.000 visiteurs uniques par mois—, qui sont les moins rigoureux dans l’édition ainsi que ceux qui sont « rentables » [par opposition aux sites "non rentables"]. Un résultat totalement contre-intuitif. La différence est du même ordre lorsqu’un site est dirigé par un rédacteur en chef « indépendant » [comprendre "indépendant" du papier] : il est nettement moins édité que lorsqu’il l’est par un rédacteur en chef papier, ce qui n’est pas le cas lorsque c’est l’éditeur [publisher] qui a la main, comme l’illustre le graphique ci-dessous :

Source : Magazines and Their Web Site – CJR

Les blogs associés au site souffrent d’une même déshérence, puisque seule la moitié est éditée et seulement un quart « fact-checké », ce qui est peu selon les normes éditoriales américaines.

Pour ce qui concerne la correction des erreurs « après publication », le bilan n’est guère plus brillant :

  • près de 9 fautes mineures  (coquilles, fautes de typo, fautes d’orthographe) sur 10 sont corrigées sans que le lecteur en soit informé ;
  • près de la moitié (45%) des erreurs factuelles (erreurs de date, de lieu, etc.) sont corrigées sans que le lecteur en ait connaissance ;
  • un tiers environ (37%) des erreurs factuelles sont corrigées et font l’objet d’une note détaillant la nature de l’erreur ;
  • 6% laissent l’erreur telle quelle sur le site, mais rédige une note corrective ;
  • 1% regroupe toutes les erreurs dans une section spéciale du site.

2 – Le « papier » dirige le web

Ici, très clairement les sites web n’ont pas acquis leur « indépendance », puisque dans les domaines de décision aussi important que le budget, le contenu et la conception [look and feel] du site, les rédacteurs en chef web ne sont respectivement que 11%, 19% et 33% à avoir la main. Inversement, près des trois quarts des rédacteurs en chef papier (72%) décident du contenu du site web. Le graphique ci-dessous montre très clairement que le « papier » conserve la haute main sur le web, en particulier pour ce qui concerne le contenu et le « ton » adoptés sur le site.

Source : Magazines and Their Web Sites – CJR

Or, cette situation semble être contre-productive, puisque les sites web dont le budget est contrôlé par des rédacteurs en chef « papier » ont pratiquement deux fois plus de chance d’être en déficit (40%) que bénéficiaires (21%). Ce constat se vérifie par le fait que les sites « rentables » ont dans la majorité des cas (67%) leur budget contrôlé soit par un rédacteur en chef web, soit directement par l’éditeur [publisher].

3 – Inutile d’avoir une expérience préalable pour travailler sur le web

Naïvement, on pourrait penser que pour travailler sur le web, il faut avoir été formé pour ce type de travail, ou du moins avoir une expérience dans ce domaine. L’enquête fait l’effet d’une douche froide. En effet, 59% des personnes « apprennent à travailler pour le web lorsqu’elles sont en poste », autrement dit « sur le tas », et seulement 29% sont embauchées avec une expérience web préalable.

En revanche, la coordination « papier » et web semble être une notion qui progresse, mais là encore il faut nuancer :

  • 63% des magazines étudiés ont un « groupe éditorial » qui supervise à la fois les contenus papier et web, dans le sens de contenus « exclusivement produits pour le web ».
  • 20% ont des rédactions séparées « papier » et web, sachant que 6% n’ont pas de relations régulières, alors que 14% discutent du contenu et ont une forme de partage de la charge de travail ;
  • 16% n’ont pas de contenu web spécifique, ce qui signifie que le contenu provient exclusivement du « papier ».

4 – Une forte présence sur les réseaux sociaux

Les magazines américains (du moins leurs sites) ont pris la mesure de l’importance des blogs, puisque 64% d’entre eux ont une plateforme de blogs, et des réseaux sociaux, sur lesquels près de la moitié (47%) ont une présence active, 28% une pratique irrégulière et 23% en sont absents. Twitter et Facebook sont les deux outils plébiscités, tandis que Myspace, Reddit, Delicious et dans une moindre mesure LinkedIn ou Digg sont considérés comme moins efficaces.

Les blogs sont essentiellement alimentés (à 84%) par les rédacteurs du site ou du « papier », mais un gros tiers des sites (39%) utilisent aussi des pigistes ou des auteurs sous contrat. La décision de créer des blogs est facilitée lorsque ce sont des rédacteurs en chef web qui ont la main sur le budget. Ces derniers laissent d’ailleurs plus facilement la bride sur le cou à leurs blogueurs. En effet, lorsqu’ils sont les décideurs, le contenu de près de 4 blogs sur 10 peut-être considéré comme étant plus ou moins indépendant du système de contrôle éditorial du magazine. Ce n’est pas le cas lorsque la décision revient à un rédacteur en chef « papier » : seul 2 blogs sur 10 peut alors avoir un contenu « plus ou moins indépendant ».

5 – Des statistiques sous-exploitées

Près de la moitié des responsables de magazines (43%) n’utilisent pas les statistiques de trafic. Ils ne sont que 39% « à avoir une bonne compréhension des contenus qui ‘marchent bien‘, et à posséder cette information lorsqu’ils prennent leurs décisions éditoriales », et seuls 8% suivent réellement de très près ces statistiques, considérant « que c’est un de leurs principaux facteurs de décision ».

6 – La publicité clé de la rentabilité

Pas de miracle : seul un tiers des sites de magazine étudiés dans cette enquête sont rentables (32%), avec une tendance caractéristique : plus la périodicité du journal « papier » s’allonge, moins le site a de chance d’être rentable, à la seule exception des sites de bimensuel [cet "accident" est peut-être dû à la faiblesse de l'échantillon observé], comme le montre le graphique ci-dessous :

Source : Magazines and Their Web SItes – CJR

Par ailleurs, il est préférable que le magazine « papier » ait une diffusion supérieure à 2 millions d’exemplaires, car c’est à partir de ce seuil que la proportion de sites rentables augmente, puisque dans cette catégorie 42% des sites le sont. La règle du « plus on est gros, plus on a de chances d’être rentable » s’applique aussi en terme de trafic, puisque seuls 21% des sites ayant moins de 50.000 visiteurs uniques par mois s’avèrent rentables, contre 62% de ceux qui ont plus de 2 millions de visiteurs uniques par mois.

Sous-jacente à la question de la rentabilité, se pose celle de la gratuité du contenu. L’enquête  montre que 65% des sites qui dégagent un bénéfice sont gratuits. Un résultat qui se comprend : la publicité sur le site est de très loin la principale source de ressources, distançant toutes les autres ressources comme la vente de produits, les dons, les abonnements au site ou au papier, ou encore l’accès aux archives ; chacun de ces postes représente quelques pour cents des ressources des sites. Pour les sites rentables cette distorsion s’accroît encore. Pour 83% d’entre eux, la publicité représente la principale source de revenus.

Billet initialement publié sur Mediatrend

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#Chatroulette : Andrey Ternovskiy, le créateur de 17 ans, s’exprime enfin http://owni.fr/2010/02/14/chatroulette-andrey-ternovskiy-le-createur-de-17-ans-temoigne/ http://owni.fr/2010/02/14/chatroulette-andrey-ternovskiy-le-createur-de-17-ans-temoigne/#comments Sat, 13 Feb 2010 22:05:13 +0000 Admin http://owni.fr/?p=8118 Pour la Saint-Valentin, la soucoupe vous offre deux merveilleux articles sur Chatroulette. Un site où, nous en sommes certains, de nombreuses idylles verront le jour.

Amour sur vous tous.

C’était le buzz de ces dernières semaines sur le web : Chatroulette, un chat vidéo aléatoire avec un internaute du monde entier. Comme à la loterie, on ignore sur qui – ou quoi – on va tomber : un être humain, une bite, sa voisine… Une socialisation trash interdite au moins de seize ans.

On ignorait jusqu’à présent l’identité de l’auteur du site. Le blog Bits, du New York Times a réussi à lever le mystère de la plus simple des façons, en envoyant un questionnaire par mail sur le site. M. Chatroulette s’appelle M. Ternovskiy, et c’est un étudiant moscovite de 17 ans. Loin des adolescents obsédés par les filles qui comptent parmi les fans de Chatroulette, le jeune homme est surtout un bel exemple de la génération Y.

Voici la traduction de ses propos :


” J’étais pas sûr de savoir si je devais dire au monde qui j’étais car je suis mineur. Maintenant, je pense que ce serait mieux de me dévoiler.

J’ai créé ce projet pour m’amuser. Au début, je n’avais pas d’objectif commercial. Je l’ai créé récemment. J’étais et je suis toujours moi-même un adolescent, c’est pour ça que je sentais ce que les autres adolescents voulaient voir sur Internet. J’aimais moi-même parler à des amis avec Skype en utilisant un micro et une webcam. Mais finalement on s’est lassé de se parler les uns les autres. J’ai donc décidé de créer un petit site pour moi et mes amis où nous pourrions nous connecter aléatoirement avec d’autres gens.

Cela n’a pas été si facile pour moi de le créer, mais je code depuis l’âge de 11 ans (grâce à mon père qui m’a amené tôt sur le web – la plupart des mes connaissances viennent de là).

Je n’ai pas fait de publicité pour mon site et je n’ai rien posté à son sujet, mais d’une façon ou d’une autre, les gens ont commencé à en parler entre eux. Et l’information s’est mise à circuler. C’est ainsi que le nombre d’utilisateurs simultanés est passé de 10 à 50 puis de 50 à 100 et ainsi de suite. À chaque fois que le nombre d’utilisateurs a augmenté, j’ai dû complètement réécrire le code, parce que mon logiciel et l’équipement ne suivaient pas. Je n’aurais jamais pensé que faire face à une charge pareille serait la part la plus difficile de mon projet.

Comme la base d’utilisateurs grandissait, les factures de bande passante et d’hébergement ont commencé à augmenter. Je suis content que mes proches m’aient aidé sur ce point en ‘investissant’ un peu d’argent dans mon idée.

Cela n’était pas une somme importante, je n’ai donc pas pu m’acheter de nouveaux serveurs, à la place j’ai dû optimiser mon code autant que possible. Je dois dire que beaucoup de gens m’ont aidé et m’aident encore quand j’ai des questions sur le code. Je leur en suis très reconnaissant. Je continue cependant à tout coder moi-même. J’aimerais partager mon travail avec quelqu’un d’autres mais je ne suis pas aux USA, et la plupart des gens intéressés sont loin de moi, car je vis à Moscou. Donc je dois encore tout faire moi-même. Mais je ne m’inquiète pas.

J’aime ce que je fais. C’est comme un jeu pour moi. Je fais des découvertes Je résous des problèmes intéressants.

Chatroulette utilise sept serveurs haut de gammes tous situés à Francfort, en Allemagne. Le débit réseau est de sept gigabits par seconde, j’utilise différentes technologies pour minimiser la consommation de bande passante. Mais beaucoup de bande passante est toujours consommée. Les montants des factures de bande passante me choquent en tant qu’adolescent mais je ne me fais pas de soucis. Je suis content que les gens manifestent de l’attention envers le projet, j’ai reçu des offres intéressantes qui pourraient certainement aider mon projet à survivre et à s’améliorer.

La publicité sur Chatroulette est gardée au minimum, car il existe de nombreux sites plein de publicité qui vous distraient de ce que vous voulez faire sur ces sites. J’aime aussi le minimalisme. C’est pourquoi je n’ai mis que quatre liens publicitaires en bas de page. Et ce qui est intéressant, c’est que ces publicités couvrent quasiment toutes les dépenses, seulement ces quatre liens en bas!

Je pense que c’est merveilleux de ne pas avoir à mettre beaucoup de publicité sur mon site pour qu’il continue de fonctionner. Je ne suis pas sûr de savoir pourquoi. Peut-être parce que Google AdSense (l’outil que j’utilise pour afficher les publicités) affiche des liens vers divers chat vidéos. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. En fait je pense même que c’est une bonne chose, car seuls les gens qui ne sont pas intéressés ou qui sont fatigués d’utiliser mon site cliquent sur ces liens, pour explorer d’autres services.

Je suis conscient que Chatroulette est populaire aux USA. C’est intéressant mais je n’ai moi-même jamais été aux USA. Pourtant la plupart des utilisateurs de mon site viennent de là. J’aimerais visiter les USA.

En fait je pense que le mieux serait que Chatroulette soit une entreprise basée aux USA. Mais c’est juste une idée.

J’ai toujours voulu que Chatroulette soit quelque chose d’international. C’est pour cela que j’ai choisi l’Allemagne pour l’hébergement, parce que c’est à mi-chemin entre la Russie et les USA. C’est aussi le centre névralgique de plusieurs réseaux européens. Je pense que c’est le bon endroit pour héberger un projet qui connecte les gens les uns avec les autres partout dans le monde.

Cependant, je prévois d’avoir bientôt d’autres serveurs dans d’autres pays. Avec ça, je vais faire des fonctionnalités plus intéressantes et plus “étranges” (au bon sens du terme) qui vont rendre mon site encore plus amusant.

Ce qui m’empêche actuellement d’ajouter d’autres fonctionnalités qui ont été suggérées par beaucoup et que j’ai eu en tête, c’est que je ne suis même pas sûr de ce qu’est Chatroulette.

Tout le monde trouve sa propre manière d’utiliser le site. Certains pensent que c’est un jeu, d’autres que c’est un monde totalement inconnu, d’autre que c’est un service de rencontre.

Je pense que c’est cool qu’un concept aussi simple puisse être utile à autant de monde. Bien que certains l’utilisent de façon pas très sympa – je suis vraiment contre ça. D’autres font des choses vraiment incroyables auxquelles je n’aurais jamais pu penser. Ils écrivent des chansons sur des étrangers et leurs chantent, les dessinent, écoutent de la musique, leur diffusent leur propre musique. Deux groupes d’adolescents peuvent faire la fête ensemble. À mon avis c’est juste super. Je suis content d’avoir fait ce projet et c’est un plaisir pour moi de travailler dessus.”

Photo : Sankt Andreas sur Flickr

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Cacophonie Sarkozy flashy http://owni.fr/2010/01/23/cacophonie-sarkozy-flashy/ http://owni.fr/2010/01/23/cacophonie-sarkozy-flashy/#comments Fri, 22 Jan 2010 22:14:46 +0000 Stéphane Favereaux http://owni.fr/?p=7198 capturer

Nul besoin d’être un observateur aguerri de la vie politique pour comprendre que le site de l’UMP est semblable à la vie politique de notre pays dans les rangs de la majorité…

Un fou !  Il faut être un webmaster fou pour accepter de réaliser un tel site. http://www.lemouvementpopulaire.fr/ met en avant l’ensemble des voix UMP comme l’avait fait le délicieux LipDub maison avec tout le ridicule que l’on sait, avec l’insigne Xavier Bertrand gesticulant une chorégraphie précieuse au possible pour raviver le buzz web anti-UMP. On lui en sait gré d’ailleurs.

Ce concert de voix discordantes que montre le site est aussi l’exemple vil de la stratégie politique sarkozyste. On met toute la majorité sur l’estrade, on distribue les bons points, on laisse s’exprimer toutes les tendances, toutes les idées de façon imperceptible. On dirige de façon brouillonne, par flashes comme le site en animé en flash…

Ce site incompréhensible pose les premières pierres de ce que veut Sarkozy avec ces élections régionales : un référendum pour valider sa politique passée et celle, pire encore, à venir. Il met en avant les stars, les vedettes médiatiques et les thématiques d’actualités pour en faire les vitrines de la discrimination positive de l’erreur politique. Toutes les voix doivent être entendues, ça noie le poisson, ça évite de trop penser. Et surtout, le débat ne peut être posé sereinement.

La politique des flux correspond à la politique faite uniquement sur Tweest. Insaisissable, versatile, sans concrétisation de l’action au JT de TF1 ou F2… La politique des flux, donc du site de l’UMP met en avant l’incohérence gouvernementale cependant que les électeurs n’y verront que du feu dans le flot d’informations qui leur seront données.

Plus de deux ans à réapprendre aux électeurs à ne plus vouloir ou pouvoir s’opposer faute de vrais débats, faute d’une pensée claire ou d’une volonté d’apparaître cohérent, en s’appuyant à l’envi sur des symboles manipulés sans aucune forme de respect face à l’Histoire, et le résultat nous saute aux yeux avec http://www.lemouvementpopulaire.fr/ !  Apprendre à ne plus pouvoir s’exprimer n’a jamais été la meilleure façon de préserver une démocratie… l’histoire nous en instruit en permanence.

Merci à l’UMP pour avoir enfin donné aux internautes la chance de comprendre par l’image ce qu’est ce mouvement. Une autocratie, une sarkocratie vaguement symbolique et déstructurée. Tout sauf une réelle démocratie.

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